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Atelier d’artiste – Samuel Accoceberry

  • 18 novembre 2025

Entre pureté des lignes et élégance graphique,

le DESIGNER PLURIDISCIPLINAIRE SAMUEL ACCOCEBERRY FAIT DIALOGUER savoir-faire et INNOVATION.

Rencontre avec un créateur multiprimé au langage intérieur subtil.

Samuel Accoceberry fait partie de ces designers dont le travail s’impose d’abord par une présence silencieuse, presque évidente. Ses pièces, épurées mais profondément sensibles, semblent tenir dans cet équilibre subtil entre graphisme contemporain et chaleur du matériau. Chez lui, rien n’est jamais gratuit : chaque ligne naît d’une observation, chaque matière raconte une histoire, chaque objet porte la mémoire d’un savoir-faire autant que la promesse d’une modernité assumée.
Son univers, nourri de rencontres avec les artisans, de détails architecturaux et de recherches patientes, révèle un regard attentif au monde, précis, curieux, humaniste. Accoceberry conçoit des objets qui dépassent leur fonction pour devenir les fragments d’un récit — celui d’une création juste, enracinée et ouverte. À travers ses luminaires, ses pièces de mobilier ou ses éditions limitées, il compose un langage singulier, fait de maîtrise, de sobriété et d’émotion contenue, qui trace aujourd’hui l’une des lignes les plus sensibles du design français.

Rencontre avec un artiste français interdisciplinaire multiprimé dont je suis honorée de curater la prochaine et première exposition personnelle à Biarritz en décembre 2025.

MDW 23 - Samuel Accoceberry
OBSCURAE - collection off - by S.Accoceberry - photo Studio Brinth

Comment définiriez-vous l’esprit de votre travail ? Qu’est-ce qui fait la singularité de votre approche du design ?

Avant tout, je cherche à faire en sorte qu’il y ait une dimension narrative et un engagement. La réalisation doit incarner un sens, une cohérence avec un matériau ou un savoir-faire, une provenance, des valeurs, symboliques et/ou humaines.
Aussi, c’est la curiosité qui m’anime. Je ne cherche pas à me cloisonner dans une approche plus design que plastique ou artistique. Je dirais que j’ai une approche plutôt transversale et interdisciplinaire. Je me considère un peu comme un « polyglotte » du projet.

Que ce soit pour un projet avec une entreprise artisanale ou industrielle, un aménagement urbain, une structure culturelle, ou un projet à dimension plus conceptuelle, je garde toujours la même approche créative et la même méthodologie de travail. Seules les références, les codes et les éléments de langage changent. Ensuite, il s’agit de faire incarner cela dans une réalisation, dans une expression.

Sur le plan esthétique, j’essaie de faire tendre mes créations vers un langage contemporain et épuré, mais doté de valeurs graphiques fortes. C’est cette particularité qui doit rendre mes projets plus identifiables. Ils doivent être réalisés avec justesse, que ce soit dans le choix des matériaux ou dans la facture. Aussi chaque élément doit ainsi incarner la même volonté d’expression, et possiblement les mêmes valeurs.

Quelle place tient la matière — bois, métal, verre, textile — dans votre processus de création ?

Le matériau est l’acteur principal du projet : il doit être valorisé au travers de ses qualités intrinsèques, c’est-à-dire à la fois esthétiques et techniques. C’est une manière de l’utiliser avec justesse, mais aussi dans une forme d’économie. En ce sens, il est nécessaire de travailler de manière étroite avec le savoir-faire qui permettra de l’exalter. Au final, il doit exprimer une forme d’élégance accessible, non ostentatoire, une sensualité, le tout au service d’une fonction.

Au début, j’ai beaucoup utilisé le bois dans mes projets (mobilier et autres). On m’a tout de suite attribué l’étiquette de designer « du bois ». Certes, cela m’a permis d’être identifié et de recevoir des demandes liées à ce matériau, mais cela me dérangeait d’être enfermé dans ce médium. Assez rapidement, j’ai donc multiplié les expériences pour explorer d’autres matériaux.

DOT albalaster lamp - S.Accoceberry on detail - photo Yosuke Kojima
GALACTICA - MDW 24 - S.Accoceberry photo_Yosuke Kojima

Votre collaboration avec les artisans et les manufactures est au cœur de votre démarche : que recherchez-vous dans ce dialogue ?

Ce qui m’intéresse dans les diverses collaborations que j’ai avec des artisans comme avec des manufactures, ce sont les rencontres. Celles-ci animent et stimulent ma curiosité. L’observation des savoir-faire, à travers les acteurs qui maîtrisent ces techniques acquises de manière empirique ou héritées d’un patrimoine parfois séculaire, me passionne. Des approches très culturelles peuvent également y être liées. Dans ce cas, l’ancrage culturel est particulièrement intéressant. J’apprécie que la singularité du projet final puisse être une forme d’articulation entre enracinement et modernité, simultanément.

Ensuite, en tant que créateur, je conçois plus que je ne réalise moi-même. J’ai donc besoin d’un partenaire — artisan ou entreprise — que je vais chercher pour permettre la réalisation du projet. J’apprécie cette idée de collaboration, d’échange et de transfert de compétences. Dans ce cas, j’ai besoin de partenaires qui soient eux aussi curieux, engagés, motivés et dans le partage. Cela devient alors de véritables rencontres humaines, et c’est un détail assez essentiel à mes yeux.

Comment naît une pièce chez vous ? Du premier croquis à l’objet fini, quel est le chemin créatif ?

Un projet naît d’abord de la curiosité et de l’observation, qui nourrissent un réservoir de références culturelles, artistiques, techniques ou quotidiennes.

Deux cas se présentent ensuite : soit une demande extérieure définit une intention, des contraintes et un cadre dans lequel créer ; soit l’envie de créer vient de moi, souvent après une sédimentation d’observations et d’idées accumulées.

Les sources d’inspiration sont multiples : un tableau, un détail architectural, un matériau traditionnel, une maquette abandonnée, un reflet de lumière, une esquisse oubliée. Je remplis d’ailleurs des post-it de croquis rapides que je conserve parfois pendant des années, et dont je me souviens toujours de l’intention. Avec le temps, ces idées mûrissent jusqu’à ce qu’un déclencheur — interne ou externe — m’incite à les concrétiser.

Je reprends alors mes esquisses, les affine, les laisse parfois reposer, puis précise les détails selon les matériaux et techniques envisagés. Une maquette en papier ou en carton me permet ensuite de visualiser le volume avant de passer à la conception 3D. Cette étape prépare la réalisation, que je confie à un atelier ou que j’exécute moi-même selon les moyens disponibles.

EDITO PARIS - Canopée green rug - S.Accoceberry
OBSCURAE - DISCO combo - by S.Accoceberry - photo Yosuke Kojima

 

 

 

Quelles sont vos inspirations du moment ? Des formes, des lieux, des gestes qui nourrissent vos recherches ?

En ce moment, je m’intéresse davantage à la lumière et j’essaie de découvrir de nouveaux procédés, si possible plus justes en termes d’impact environnemental.
Sinon L’architecture m’inspire également. Je reste cependant toujours très marqué par les détails architecturaux de Carlo Scarpa, les sculptures d’Isamu Noguchi, le minimalisme de Donald Judd, le travail graphique d’Eduardo Chillida, les rythmes colorés de Frank Stella, les « chaos » de John Chamberlain, la spatialité de John Pawson, et bien d’autres encore…
Actuellement, j’essaie de développer des pièces plus fortes, plutôt en édition limitée ou en série moyenne. Je trouve cela plus intéressant créativement, et aussi plus responsable.

 

 

 

Si vous deviez résumer votre démarche en une émotion ou une intention, quelle serait-elle ?

Je dirais que ce serait une démarche de justesse sensible, dans laquelle j’essaie de faire se rencontrer l’épure contemporaine avec la chaleur du matériau et du savoir-faire. Le tout s’exprime de manière sobre, graphique, habitée, enracinée et humaine, tout en restant ouverte au monde.

Courtesy Galerie BSL - TINY by Samuel Accoceberry
MDW 23 - Samuel Accoceberry

INFORMATIONS PRATIQUES

www.samuelaccoceberry.com

Crédits © 2025 texte – Laetitia de Galzain
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