
Une galerie romaine de photographie contemporaine,
AU RAYONNEMENT INTERNATIONAL.
Des œuvres narratives du patrimoine italien.
Visite d’un lieu rare et chaleureux au cœur de la CITTA ETERNA.
Fondée en 2010 par Guillaume Maitre et Paulo Pérez Mouriz, Spazio Nuovo se consacre au rayonnement de l’art contemporain à Rome, avec une affinité particulière pour la photographie. L’innovation poétique et la rigueur académique permettent à la galerie de resserrer ses liens avec les collectionneurs et les institutions, en leur apportant le plus grand discernement créatif et l’expertise nécessaire à la constitution de leurs collections.
Dédiée à l’exploration de nouvelles formes d’expression et de techniques qui vont bien au-delà des tirages bidimensionnels, l’identité unique de Spazio Nuovo a été renforcée par son engagement à consolider un nouveau groupe de jeunes collectionneurs, devenant désormais une galerie de référence pour la recherche photographique en Italie du Sud.
Située à proximité du Panthéon et de la Piazza Navona, dans un quartier d’ateliers d’artisans, Spazio Nuovo a un engagement particulier envers l’éducation qui sous-tend son programme dynamique. Presque toutes les expositions sont accompagnées d’une série de lectures, de conférences, de visites pour les groupes scolaires et d’événements spéciaux conçus pour un large éventail d’âges et de publics cibles. Ces activités ont pour but de démocratiser l ‘art contemporain et de susciter une passion à un public novice.


Pourquoi le nom de Spazio Nuovo ?
“C’est un nom que l’on a choisi alors que je ne parlais pas encore très bien italien. Fruit d’un choix instinctif, le nom a plu et a vite été adopté. On souhaitait créer un espace pour accueillir les gens et l’art d’où le terme spazio et nuovo parce que c’était tellement un projet nouveau pour nous mais aussi pour la ville de Rome que c’était finalement le nom qui convenait parfaitement.”
Comment vous êtes-vous rencontrés avec Paulo ?
“Nous faisions partie d’un même groupe d’amis qui nous ont mis en relation. Nous avions une idée semblable en tête : créer une galerie d’art contemporain à Rome avec un réel focus sur la photographie car à l’époque où nous avons créé la galerie, en 2010, il n’y avait plus de galerie dédiée à la photographie à Rome. Nous avons assisté à la naissance et à l’explosion de l’art contemporain à Rome ainsi qu’à l’émergence d’un grand intérêt pour la photographie. Finalement nous avions un peu l’impression de faire le travail que faisaient les galeries dans les années 60, c’est à dire offrir un lieu où l’on vient voir quelque chose de beau, de nouveau, en tout cas d’artistique ; et puis peu à peu susciter l’envie de l’acquisition. La galerie devient un lieu magique de rencontres et se crée un lien très fort entre les artistes et les collectionneurs.”
Pourquoi Rome ?
“Je suis venu à Rome par amour. Ce changement de pays a été l’occasion de reformuler un grand projet de vie : travailler autour de l’art et créer ma propre activité. En France je travaillais dans l’industrie du luxe plus ou moins en rapport avec l’art mais pas assez directement. Cela a été un changement radical, fou, mais tellement passionnant. Cela s’est construit dans le temps expositions après expositions, rencontres après rencontres.”
Quel est votre processus de sélection des artistes ?
“Nous sommes très attentifs à ce qui se passe dans la création et la scène artistique contemporaine, en particulier la photographie. Cela semble presque un peu trivial de le dire, même la sélection se résume finalement à un coup de cœur. C’est d’autant plus difficile qu’il faut que ce soit un coup de cœur partagé par moi et Paulo, mon associé. Cela limite le choix. C’est pour cela que dans nos galeries nous n’avons pas une très grande sélection d’artistes, notamment aussi car nous avons voulu faire un travail de fond à chaque fois avec les artistes : une exposition en Italie, une exposition à l’étranger, la présence dans un salon, une exposition dans un musée… En faire un projet tellement complet pour l‘artiste que cela lui demande beaucoup d’engagement, de temps et d’investissement. On ne pouvait pas démultiplier les artistes car nous n’aurions pas pu obtenir les succès et l’épaisseur artistique qui a pu se développer ici.”


Pourquoi la photographie ?
“La photographie est un média incroyable pour raconter. Je ne connais pas un média doté d’une narration aussi immédiate et puissante.”
Quels sont vos projets actuels ?
“La galerie vient de souffler ses douze bougies, c’est donc un moment important pour se repenser et se rénover. Cette année s’annonce avec l’introduction de nouveaux artistes qui sont à cheval avec l’art contemporain et la photographie. Nous allons intensifier nos rapports avec les institutions comme les musées et veiller à l’internationalité de notre galerie. Nous sommes également très sensibles à ce que de nouvelles artistes féminines sont en train de proposer, notamment autour de la photographie. Il y a aussi des territoires sur lesquels nous voudrions enquêter et que notre galerie devienne un laboratoire pour présenter ces nouvelles recherches. Début avril nous organisons d’ailleurs une grande exposition intitulée Hanji Unfolded sur l’artiste romain Riccardo Ajossa et sa recherche sur le papier Hanji.”
Quel serait votre projet de rêve ?
“Notre chance est d’être à Rome, c’est une maison incroyable, beaucoup de collectionneurs étrangers passent à la galerie. Cependant, notre rêve serait d’exporter la galerie en dehors de Rome, très certainement à Milan voire à l’étranger. Nous pensons à des villes très à la pointe dans l’univers de la photographie à savoir Amsterdam.”
Une scénographie de film qui vous a marqué ?
“Notre galerie peut-être dans son amour pour la poésie, le monde classique et le surréalisme se rapprocherait des scénographies de Wes Anderson notamment dans son film Le Grand Budapest Hotel. J’ai toujours aussi adoré les grandes scénographies à la fois tragiques et merveilleuses de Pasolini. On retrouve dans ses films une énergie du monde antique, une folie incroyable et une véritable créativité du monde onirique. Finalement, c’est aussi un peu le rôle de notre galerie de faire vivre cette magie.”
La dernière exposition qui vous a marqué ?
“Plus je deviens un expert en art contemporain, plus je prends plaisir à découvrir le monde de la photographie vintage. J’ai été récemment subjugué par les dernières expositions de Viviane Maier.”


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Crédits © 2022 texte – Caroline Duperray
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